Né à Paris, le 14 décembre 1897 - décès le 16 décembre 1979
Jeune premier du répertoire classique, Louis Alli-bert (qui n’avait pas encore pris pour prénom Jean-Louis) entra en 1922 dans la troupe
de l’Atelier où Charles Dullin lui fit jouer Cléante de L’Avare. C’est là que Charles Delac et Marcel Vandal le remarquèrent.
Ils le firent débuter à l’écran dans Paris de René Hervil, en osant lui confier d’emblée le rôle du héros, Jean Fleury. Louis Allibert répondit aux espoirs placés en lui et on s’accorda
à lui promettre un avenir brillant.
Il retrouva son partenaire de Paris, Henry Krauss, mais cette fois en qualité de réalisateur du film suivant : Le Calvaire de Dona Pia. Avec Betty Balfour,
Louis Allibert forma le couple de charme du film de Mercanton Monte-Carlo ; il fut un jeune Pyrénéen dans Le Mirage de Paris, et dans Le Juif errant de Luitz Morat,
mince visage tendu aux grands yeux sombres, Louis Allibert se montra excellent et vif dans le rôle d’Agricol Baudoin.
Mais déjà son étoile semblait décliner et les rôles perdaient de leur ampleur : dans La Merveilleuse vie de Jeanne d’Arc de Marco de Gastyne, en 1927,
Louis Allibert dut se contenter de Rémy Loiseau.
Quand débuta le cinéma parlant, les personnages, toujours secondaires ou épisodiques, furent néanmoins nombreux, du Million (Clair 1931) où il était le camarade du héros,
à Si Versailles m’était conté (Guitry 1953). Allibert, devenu Jean-Louis, jouait souvent au théâtre ; appartenant à la troupe de l’Odéon pendant les années quarante,
il interpréta Horace avec Madeleine Silvain en août 1943 au théâtre antique d’Orange.
Plus tard il trouva sa place dans les « dramatiques » de la radio et: de la télévision où l’on put le voir entre autres dans La Lumière des justes.